Le Pélican, un oiseau symbolique !

Publié le par Estelle

Symbole de piété, il représente le sacrifice du Christ, qui verse son sang pour le salut du genre humain, et la charité.

Des pélicans blancs (Pelecanus onocrotalus)
Des pélicans blancs (Pelecanus onocrotalus)
Des pélicans blancs (Pelecanus onocrotalus)
Des pélicans blancs (Pelecanus onocrotalus)
Des pélicans blancs (Pelecanus onocrotalus)
Des pélicans blancs (Pelecanus onocrotalus)
Des pélicans blancs (Pelecanus onocrotalus)
Des pélicans blancs (Pelecanus onocrotalus)
Des pélicans blancs (Pelecanus onocrotalus)
Des pélicans blancs (Pelecanus onocrotalus)
Des pélicans blancs (Pelecanus onocrotalus)

Des pélicans blancs (Pelecanus onocrotalus)

LA MUSE

Quel que soit le souci que ta jeunesse endure,
Laisse-la s'élargir, cette sainte blessure
Que les séraphins noirs t'ont faite au fond du cœur;
Rien ne nous rend si grands qu'une grande douleur.
Mais, pour en être atteint, ne crois pas, ô poète,
Que ta voix ici-bas doive rester muette.

Les plus désespérés sont les chants les plus beaux,
Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.
Lorsque le pélican, lassé d'un long voyage,
Dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux,
Ses petits affamés courent sur le rivage
En le voyant au loin s'abattre sur les eaux.
Déjà, croyant saisir et partager leur proie,
Ils courent à leur père avec des cris de joie
En secouant leurs becs sur leurs goitres hideux.
Lui, gagnant à pas lent une roche élevée,
De son aile pendante abritant sa couvée,
Pêcheur mélancolique, il regarde les cieux.
Le sang coule à longs flots de sa poitrine ouverte;
En vain il a des mers fouillé la profondeur;
L'océan était vide et la plage déserte;
Pour toute nourriture il apporte son cœur.
Sombre et silencieux, étendu sur la pierre,
Partageant à ses fils ses entrailles de père,
Dans son amour sublime il berce sa douleur;
Et, regardant couler sa sanglante mamelle,
Sur son festin de mort il s'affaisse et chancelle,
Ivre de volupté, de tendresse et d'horreur.
Mais parfois, au milieu du divin sacrifice,
Fatigué de mourir dans un trop long supplice,
Il craint que ses enfants ne le laissent vivant;
Alors il se soulève, ouvre son aile au vent,
Et, se frappant le cœur avec un cri sauvage,
Il pousse dans la nuit un si funèbre adieu,
Que les oiseaux des mers désertent le rivage,
Et que le voyageur attardé sur la plage,
Sentant passer la mort se recommande à Dieu.

Poète, c'est ainsi que font les grands poètes.
Ils laissent s'égayer ceux qui vivent un temps;
Mais les festins humains qu'ils servent à leurs fêtes
Ressemblent la plupart à ceux des pélicans.
Quand ils parlent ainsi d'espérances trompées,
De tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur,
Ce n'est pas un concert à dilater le cœur ;
Leurs déclamations sont comme des épées :
Elles tracent dans l'air un cercle éblouissant;
Mais il y pend toujours quelques gouttes de sang.

Alfred De Musset

Le pélican fait partie de la famille des pélécanidés comprenant 8 espèces (le blanc, le gris, le frisé,...) C'est un gros oiseau caractérisé par un bec énorme muni d'une poche de peau jaunâtre, d'une capacité de 13l, où il peut stocker jusqu'à 4 kg de poisson. 

Ils fréquentent les régions tropicales ou tempérées chaudes; on les trouvent dans les deltas, les marais. 

Il fait preuve de très grandes qualités de vol ; c'est un excellent planeur ! Il se nourrit uniquement de poissons, il a un appétit vorace ! Sa technique de pêche est assez originale : il est adepte de la pêche collective. De nombreux pélicans nagent côte-à-côte, en se rapprochant de la rive, en refoulant les poissons qu'ils capturent avec la poche de leur bec. Il ne plonge pas ! Les petits trouvent la nourriture dans la poche et la gorge de la femelle. Mis à part de garde manger, la poche lui sert aussi à baisser sa température corporelle.

Le nid est placé sur un amas de roseaux, sur un banc de sable ou un rocher. Le pélican blanc niche en colonie. Ils sont très grégaires ; jamais sans les autres, c'est leur devise ! 

Publié dans Nature, Faune, oiseau

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